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« Je dois maintenant te dire ces choses sans âge (...) et cet étonnement de l'être devant le torrent primitif du monde je dois te dire
ce que nous sommes parmi les autres » Avec Ma langue traîne déjà dans vos corps, son quatrième recueil qui paraît aujourd'hui aux Écrits des Forges, Alexandre Faustino déclare fermement, après un titre provocateur, que « même la haine aura peur/ même la foi nous respectera tant nous serons beaux ». Le poète parle de la beauté que dégage l'amour, celui qui est capable d'installer sa clarté dans un monde qui en a bien besoin : « nous irons dans les fêtes les plus tristes », où soutient-il, « personne ne voudra plus trahir personne
nous vendrons nos perles
et on donnera le soya de nos âmes
tout de nous
sauf tes yeux que j'enfermerai dans mon cœur » Puis, l'arrivée d'un enfant a le pouvoir de concrétiser cet amour en « offrant sa vérité » qu'elle oppose fermement « aux paysages successifs de l'ordinaire » : « un enfant s'agenouille dans le noir
j'entends le pas de mondes fragiles » Ainsi s'ouvre la promesse de l'extraordinaire, par cet enfant qui porte la poésie en soi: « D'un grand cri solaire
ton visage humide
jeté sur un lit d'images »