Le style en action demande une compréhension efficace et puissante d'une certaine manière d'être valant la peine d'être vécue. C'est lorsque celle-ci est perçue comme telle par une masse et reproduite ainsi par la suite qu'elle viendra à s'instituer. Dès lors, on lui donnera un nom, on la mettra dans des catégories intelligibles, puisque de nature indéterminée à priori, et on finira naturellement par en faire une pratique commune, culturelle et institutionnelle. Le style deviendra ainsi technique et théorique et sa potentialité sera, du coup, exacerbée par la facilité avec laquelle on pourra l'enseigner et le reproduire selon les besoins spécifiques auxquels il est désormais assujetti. C'est à partir de ce moment précis que l'on peut ressentir la pression stylistique dans le développement des cultures et de l'histoire en général. L'institution des styles nous impose, sur le dos des principes d'« efficacité » et de « potentialité », certaines manières d'être, certaines manières de se vivre et de comprendre notre mondanité, puisque le choix de ne pas être efficace ni puissant est toujours bien difficile à faire en collectivité.