Depuis qu'une femme s'est fait abandonner par son mari, elle pleure du matin au soir, et implore les conseils de sa vieille tante Colette. Cette dernière lui répond dans une lettre. Le problème n'est pas l'amour, lui dit-elle, mais ce que l'on en fait. Le mal vient sûrement du fait que sa nièce embrasse trop son mari. «Sais-tu d'où vient notre vraie puissance? Du baiser, du seul baiser! Quand nous savons tendre et abandonner nos lèvres, nous pouvons devenir des reines.» Parue dans la revue «Gil Blas» en 1882, la nouvelle «Le Baiser» est une ode au baiser.