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Des villes recouvertes par des brouillards de pollution, des lacs envahis par des algues ou au contraire empoisonnés par les pluies acides, des terrains vagues imprégnés de déchets toxiques : manifestement, le Québec n'a rien à envier à ses voisins, et vit comme eux le cauchemar écologique des sociétés industrielles modernes.
Aussi y va-t-on, depuis quelques années, d'incitations répétées à la lutte contre la pollution, sur l'air des papiers gras et des canettes de bière. Nous serions en effet six millions de pollueurs et de gaspilleurs, et nous devrions nous convertir en autant de dépollueurs et d'écologistes.
Il ne faudrait cependant pas oublier ce que démontrent en fait tous les bilans disponibles : au Québec comme ailleurs, les principaux problèmes de dégradation de la qualité de l'environnement sont des problèmes de pollution industrielle.
Malheureusement, l'action entreprise ici depuis une dizaine d'années - depuis, en gros, la création d'un organisme gouvernemental autonome chargé de la protection de l'environnement et l'adoption d'une loi-cadre - n'a pas porté de façon sérieuse et prioritaire sur cet aspect du dossier, de loin le plus important. Si bien que le Québec, pour reprendre les mots de Ralph Nader en 1971, demeure « un paradis de la pollution ».
La partie est-elle pour autant perdue ? Pas nécessairement. Car en plus de traquer sans merci les véritables pollueurs, nous pouvons à plus long terme remettre en question le type de développement économique que nous avons jusqu'à maintenant privilégié - ne serait-ce qu'en prévenant la pollution à la source et en instaurant une politique de recyclage systématique.