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Cet ouvrage prépare à la nouvelle question d'histoire moderne du CAPES et de l'agrégation d'histoire-géographie. La question repose sur une confrontation de deux modèles et se situe très clairement dans l'histoire politique – sans pour autant sous-tendre une conception purement institutionnelle du politique. Les trois premiers chapitres ont donc été confiés à deux auteurs, O. Chaline et E. Dziembowski, ayant croisé leurs lectures et leur expérience. Les structures de la vie politique sont également traitées, à l'échelle nationale mais aussi dans les provinces (M.-L. Legay) et dans les colonies (Fr.-J. Ruggiu et D. Chaunu). Quant à la guerre, si présente dans les rapports franco-anglais, elle est au cœur de l'évolution et des remises en cause de l'État et des pouvoirs ; sur terre comme sur mer, en Europe comme dans le reste du monde, elle demeure un élément essentiel d'affirmation de la puissance des États, qui parviennent avec plus ou moins de facilité à répondre à leur nécessité de financement par la mise en place d'un État militaro-fiscal. Cette construction de l'État engendre contestations et révoltes de formes variées et disjointes dans le temps, induisant une approche nationale – confiée à G. Aubert pour la France et J. P. Poussou pour la Grande-Bretagne. Enfin, au temps de l'« éclatement de la foi », l'antagonisme apparent des choix religieux des deux États ne doit pas faire sous-estimer la convergence vers une politisation croissante des questions religieuses. Car si les oppositions violentes des années 1640 rappellent les guerres de religion du xvie siècle, les actes de résistance évoluent vers des formes moins spectaculaires de remise en cause de l'autorité de l'État, fondées sur le droit et l'appel à l'opinion (É. Suire).