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Au début, il y avait Clémence, seule, ou presque... C'était il y a plus de trente ans, et le rire d'avait pas encore obtenu ses lettres de noblesse. Depuis ce temps, Clémence n'a pas arrêté. La preuve, ce premier tome, près de quatre cents pages, qui rassemble ses quatre premiers ouvrages : Le monde sont drôles, publié en 1967, Sur un radeau d'enfant, en 1969, La grosse tête, en 1973, et J'ai des p'tites nouvelles pour vous autres, en 1974.
Clémence a été une pionnière. Elle a fait entrer le rire dans les cuisines et les chaumières. Bien avant Yvon Deschamps, elle a inventé ce qu'il convient d'appeler le « monologue social », ces textes incisifs qui nous révélaient le véritable portrait de l'Homo quebecensis, celui des mille et une humiliations, des petites et grandes misères associées immanquablement au statut d'exploités et de colonisés que formait l'immense majorité des Québécois. Ils furent un cri de ralliement, un miroir où, encore aujourd'hui, il est utile, salutaire de se mirer. Parce que Clémence est bien là, installée dans notre mémoire collective, toujours vivante, à la nous proposer la libération par le rire.
Clémence a été une pionnière. Elle a fait entrer le rire dans les cuisines et les chaumières. Bien avant Yvon Deschamps, elle a inventé ce qu'il convient d'appeler le « monologue social », ces textes incisifs qui nous révélaient le véritable portrait de l'Homo quebecensis, celui des mille et une humiliations, des petites et grandes misères associées immanquablement au statut d'exploités et de colonisés que formait l'immense majorité des Québécois. Ils furent un cri de ralliement, un miroir où, encore aujourd'hui, il est utile, salutaire de se mirer. Parce que Clémence est bien là, installée dans notre mémoire collective, toujours vivante, à la nous proposer la libération par le rire.