En 2009, la mort de sa mère brise Fernand Durepos. Cette femme qui lui a donné la vie disparaît brutalement. Cette épreuve le hante et le happe : il se remet à l'écriture. C'est à cette expérience singulière qu'il nous convie maintenant, nous amenant au coeur de L'arrière-boutique de la beauté dont il nous ouvre les pages comme autant de portes donnant sur cette vie autre, sur cette reconstruction de soi qu'est survivre à la mort de l'être qui nous est le plus précieux.

L'écriture crue du poète touche par sa sincérité et son authenticité. Son écriture sans filet, traitant de cette perte ne peut que nous ramener à notre propre finalité. Dialoguant avec la morte comme si elle était vivante, Fernand Durepos donne au personnage de la mère une rare densité. Le lien filial qui les unit semble inébranlable et seule la mort peut les désunir. Sans pudeur aucune, le poète donne à voir à la fois les derniers moments, l'heure fatale, l'impossible deuil et, finalement avoue qu'il faut bien continuer à vivre avec cet intolérable de l'absence.