Le livre de l'Apocalypse, au Chapitre 14 :6, montre que le Sabbat sera le signe d'obéissance à la dernière période eschatologique. C'est dans la perspective de la création d'abord que le sabbat a été donné au peuple de Dieu ; et à l'homme plus tard comme signe de délivrance d'un peuple en esclave en Égypte et aussi de la tyrannie du temps (Ezech 20 :12,20). C'est pourquoi, le jour dans l'Apocalypse 1 :10 doit être perçu comme étant le jour du sabbat, le septième de la semaine. De plus, le septième jour de Dieu jouera un rôle important dans l'eschatologie biblique pour recevoir ou non la marque de la Bête (Apoc 13).

L'auteur recadre la vérité qui tend à se diluer que le « jour du Seigneur » soit le sabbat dans lequel le Seigneur glorieux apparut à l'apôtre dans son exil à Patmos. La thèse du jour du dimanche ne peut tenir en compte que le témoignage non scripturaire et chronologiquement tardif qui semble faire de Jean, un Juif nourri à l'obéissance au commandement divin révélé au Sinaï, un chrétien apostat à son identité. Ce petit livret soutient donc que Jean a été en vision chronologiquement dans le jour spécial mis à part depuis l'Éden au bénéfice de toute l'humanité (Gén 2 :1-3) ; c'est le jour du Seigneur dont parlaient les prophètes (Esaïe 13 :6-13 ; 2 Pierre 3 :10). Paul nous interpelle dans l'épître lorsqu'il dit, « Il reste donc un repos de sabbat pour le peuple de Dieu. Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose aussi de ses œuvres, comme Dieu s'est reposé des siennes. Empressons-nous donc d'entrer dans ce repos-là, afin que personne ne tombe, en suivant le même exemple de désobéissance.» (Hébreux 4 :9-10)