L'affaire Lerouge

ebook Roman policier · Noire sœur

By Emile Gaboriau

cover image of L'affaire Lerouge

Sign up to save your library

With an OverDrive account, you can save your favorite libraries for at-a-glance information about availability. Find out more about OverDrive accounts.

   Not today
Libby_app_icon.svg

Find this title in Libby, the library reading app by OverDrive.

app-store-button-en.svg play-store-badge-en.svg
LibbyDevices.png

Search for a digital library with this title

Title found at these libraries:

Loading...
Dans l'histoire littéraire, voici le premier roman – dit policier... indispensable à votre culture livresque...
Ceux qui avaient parlé de crime ne s'étaient malheureusement pas trompés, le commissaire de police en fut convaincu dès le seuil. Tout, dans la première pièce, dénonçait avec une lugubre éloquence la présence des malfaiteurs. Les meubles, une commode et deux grands bahuts, étaient forcés et défoncés. Dans la seconde pièce, qui servait de chambre à coucher, le désordre était plus grand encore. C'était à croire qu'une main furieuse avait pris plaisir à tout bouleverser.
« Il faut évoquer le plaisir qu'on a à relire ce classique du roman policier, au-delà de la résolution de l'affaire elle-même. L'Affaire Lerouge, et les autres livres de Gaboriau, héritiers des romans populaires, ce sont des digressions, des chemins de traverse, des péripéties compliquées, l'exploration du passé des protagonistes, l'explication des motifs du crime et du modus operandi. Cela possède un charme véritable, qui faisait les délices d'André Gide, grand amateur de polar, comme Cocteau ou Mac Orlan. » (extrait de la préface d'Hervé Delouche)
Emile Gaboriau est le premier à créer la figure romanesque du policier enquêteur qui aura, comme on le sait, une descendance féconde.
EXTRAIT
Le jeudi 6 mars 1862, surlendemain du mardi-gras, cinq femmes du village de La Jonchère se présentaient au bureau de police de Bougival.
Elles racontaient que depuis deux jours personne n'avait aperçu une de leurs voisines, la veuve Lerouge, qui habitait seule une maisonnette isolée. À plusieurs reprises, elles avaient frappé en vain. Les fenêtres comme la porte étant exactement fermées, il avait été impossible de jeter un coup d'œil à l'intérieur. Ce silence, cette disparition les inquiétaient. Redoutant un crime, ou tout au moins un accident, elles demandaient que « la Justice » voulût bien, pour les rassurer, forcer la porte et pénétrer dans la maison.
L'affaire Lerouge