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Un chagrin nous étreint lorsque l'amour que l'on donne n'a plus personne pour le recevoir. Il perd son pouvoir de porter du sens à notre vie et de la valeur à notre être. Un chagrin se guérit lorsqu'il a permis de revenir en son cœur, d'y réanimer l'amour endolori et de l'ouvrir à l'affection de soi. C'est l'amour de soi qui guérit le chagrin d'amour. Et c'est le chemin de retour vers l'amour de l'autre. Avec une grande peine, toutes les peines de notre vie affluent. Devant une telle épreuve l'être n'a plus rien à perdre. Il peut traverser des peurs, affronter le sentiment d'impuissance, abandonner des résistances. S'ouvre alors une nouvelle lucidité. Nos frontières s'assouplissent, notre cœur s'étend jusqu'à nous et notre corps vibre autrement. Les grandes peines sont toujours des peines d'amour. Elles portent en elles la capacité de transformer l'homme et la femme qu'elles touchent. Guidée par une longue expérience ma réflexion s'adresse à nous tous, hommes et femmes, qui avons tant besoin de vivre l'amour. Un amour pour lequel nous sommes généralement si mal préparés. Lorsqu'une séparation sous quelque forme nous arrive, nous n'y comprenons rien. Nous n'en apprenons pas ce qui pourrait transformer notre vie et faire mûrir notre être. La souffrance selon moi est un signal d'alarme. Il convoque notre pleine attention. Il dit que quelque choses, quelque part, n'est pas harmonieux, n'est pas considéré, n'est pas reçu. Si nous savions entendre et si nous pouvions comprendre que le fait même de vivre, d'être conscient et d'aimer nous met en risque de souffrir comme de nous réjouir, que l'un ne va pas sans l'autre. Et si nous avions suffisamment de bonté envers notre être, nous pourrions déceler ce qui s'y joue et nous secourir quand cela est douloureux et vivre enfin tous les moments heureux. De toute peine comme de toute joie nous saurions grandir.