Au moment où l'Europe rend les conditions d'obtention d'un visa Schengen de plus en plus drastiques, où les refus de visas s'empilent, une injustice saute aux yeux. En cas de refus de visa, la somme versée pour sa demande n'est jamais remboursée. En 2023, les Africains avaient reçu 704 000 réponses négatives à leurs demandes de visa. Ce qui représente 56 300 000 euros payés en perte. Une somme qui n'arrête pas d'augmenter vertigineusement. Désormais, il faut débourser 90 euros pour faire une demande de Visa Court Séjour. En plus de déposer la plupart des demandes de visa, les ressortissants originaires d'Afrique sont également les demandeurs les plus rejetés. Rien qu'en 2023, ils ont supporté 70 % des coûts des visas Schengen refusés, évalués à 130 000 000 d'euros. « Les pratiques des Consulats de France en Afrique Francophone, en matière de délivrance des visas. » est une analyse approfondie, à la fois critique et documentée, des mécanismes administratifs, politiques et humains entourant l'obtention des visas Français depuis plusieurs pays Africains. Il met en lumière l'opacité des procédures consulaires, la disparité des pratiques entre les postes diplomatiques, et les nombreuses barrières – techniques, psychologiques et financières – auxquelles les demandeurs sont confrontés. L'ouvrage démontre que, loin d'un traitement égalitaire et transparent, la demande de visa est souvent soumise à l'arbitraire, à des instructions changeantes, et à des intermédiaires privés parfois peu fiables. Le texte s'appuie sur des témoignages concrets de ressortissants Africains, y compris des intellectuels, de conjoints de Français ou de demandeurs d'asile, pour illustrer des délais déraisonnables, des refus non motivés, des frais élevés, et un sentiment généralisé de mépris institutionnel. Il pointe également l'absence de recours effectifs, la faiblesse du cadre légal, et la logique d'« immigration choisie » unilatéralement, définie par la France. Le livre interroge enfin les effets de ces pratiques sur les relations Franco-Africaines, sur la dignité des personnes, et sur la légitimité des politiques migratoires contemporaines. Il plaide pour plus de transparence, d'équité et de cohérence dans le traitement des demandes de visa.