« Les Frasques présidentielles », cette juxtaposition de récits, à l'allure d'un essai, alterne des faits réels ou des rumeurs, des tentatives d'explications et des propositions de changement. C'est en fait, une « intrusion intempestive » dans les coulisses intimes du pouvoir africain dont l'auteur soulève les dessous pestilentiels pour révéler nos dirigeants dans toute leur nudité et leur puanteur. En effet, Willymac Kalach définit son ouvrage comme une « enquête littéraire » focalisée sur les frasques des dirigeants africains postindépendance, à travers un prisme critique et narratif. L'origine de ces frasques présidentielles ? Extrême concentration du pouvoir et refus des règles de la démocratie libérale, parlements acquis, justices soumises, oppositions muselées... en conséquence, l'ouvrage nous révèle des Présidents, alcooliques, paranoïaques, amateurs de sexe, etc. Chose plus grave, ces Présidents font main basse sur les richesses nationales, dont les circuits sont contrôlés par eux -mêmes et leur clan. Pour sortir de l'auberge, l'auteur préconise un Président idéal : il ne gouverne pas pour son clan et ne transforme pas l'État en dynastie familiale. Il ne modifie pas les lois pour rester au pouvoir et accepte l'alternance. Il ne manipule pas les magistrats. Il fait des priorités l'éducation, la santé, la sécurité et la justice sociale, ne protège pas ses proches en cas de scandale. Pas de dépenses extravagantes, de jets