Enfance marquée par la culpabilité

Maffouna et Kalisha voient le jour dans un drame : leur mère Yvette meurt en leur donnant la vie. Considérées comme responsables de cette mort, les deux sœurs grandissent écrasées par un poids moral insupportable, tout particulièrement Maffouna, plus vulnérable psychologiquement.

Adolescence : une passion destructrice

Adolescente, Maffouna s'éprend passionnément de Romuald, un jeune homme au charisme envoûtant. Lorsque son père et sa sœur s'opposent farouchement à cette relation, elle tente de poignarder Kalisha dans une crise de rage incontrôlée. Romuald disparaît soudainement, bénéficiant d'une bourse d'études au Maroc sans même prendre le temps de lui dire adieu. Kalisha lui apporte alors le soutien nécessaire pour se reconstruire et obtenir son baccalauréat.

La tragédie abidjanaise et le sacrifice ritualiste

Les deux sœurs s'installent à Abidjan pour poursuivre leurs études. Kalisha, albinos, est sauvagement assassinée – violée, éventrée et littéralement vidée de son sang. Maffouna découvre horrifiée que ce meurtre s'inscrit dans un rituel occulte impliquant les plus hautes sphères de l'État : le sang de Kalisha devait assurer la réélection du Président. Leur père, professeur de philosophie à M'Bah, sombre dans une dépression profonde et se suicide après ce second drame, incapable de survivre à la perte successive de sa femme puis de « ce fruit de leur amour ».
Le naufrage institutionnel et la transformation

Face à une justice corrompue qui étouffe l'affaire, Maffouna sombre dans le désespoir. Peu après, lors d'une soirée, Cedrik la drogue et l'emmène dans une résidence de Marcory Biétry où quatre hommes l'attendent pour la violer collectivement. Cette ultime trahison provoque sa métamorphose définitive : elle décide de se faire justice elle-même.

La mécanique implacable de la vengeance

Accompagnée de son amie Micheline, rencontrée au commissariat, elle forme un duo redoutable. Leur chasse commence par les petits criminels de Yopougon avant de remonter vers les responsables de haut rang :

Le pasteur Moulai, qui zombifie sa propre femme pour en tirer profit

Le maire Oro

Le Premier ministre Meazan

Jusqu'au Président lui-même

Chaque exécution revêt un caractère symbolique et cruel, souvent précédée de poèmes de confession arrachés aux victimes. La forêt du Banco leur sert de base arrière et de cimetière clandestin.

L'exil sanglant à Toumodi

Traquée, Maffouna trouve refuge à Toumodi. Là, elle subit le viol de son propriétaire. En représailles, elle séduit et assassine sauvagement Monsieur Yao, un planteur respecté, en lui plantant une fourchette dans la gorge. Pour couvrir sa fuite, elle simule avec perfidie le chagrin devant son épouse Akissi, qui, émue, lui offre même de l'argent pour retourner à Abidjan.

La descente aux enfers et l'ascension de la Toge verte

De retour à Abidjan, sa vengeance s'amplifie et se systématise :

Sabotage de la carrière de Romuald, emprisonné à vie

Manipulation et...