À travers le titre péremptoire L'enfer des autres, c'est notre enfer, Tedambe Isaac souligne la notion de karma. Il démontre que nos actions ont un impact significatif sur notre existence. L'Homme, qu'il fasse preuve de bonté ou de méchanceté, œuvre pour son propre devenir. Par l'entremise d'une narration qui associe savamment contes et faits historiques, l'auteur tchadien relève le caractère belliqueux et corruptible de l'être humain. Il s'appuie sur les fratricides, les deux guerres mondiales, le racisme et même le nazisme pour démontrer que l'Homme a tendance à nuire à son prochain. À la manière de Jean-Paul Sartre, il pense que « l'Enfer, c'est les autres. » Cependant, le fossé de la haine que nous creusons, nous risquons d'y tomber. Sans se limiter aux mauvaises actions, Tedambe met en exergue l'ingéniosité humaine, notamment l'invention de l'écriture dans les différentes parties du monde à l'instar de l'Égypte, de la Chine ou du royaume Bamoun, au Cameroun. Il convoque les prophètes et les différentes confessions religieuses telles que l'Hindouisme, le Christianisme, l'Islam ou le Bouddhisme afin de rapprocher les êtres. L'objectif étant de semer l'empathie, la compassion afin de récolter l'amour, le bonheur et la tolérance.