Doué d'un esprit de recherche combiné à l'influence d'un bicéphalisme culturel caractéristique d'un milieu social où la tradition ancestrale africaine côtoye quotidiennement le modernisme, Joseph FOALENG commence très tôt à se poser des questions sur la dimension occulte des us et coutumes de sa contrée. La nature et le degré de persécution qui lui valut sa curiosité de la part de son entourage l'amenèrent à comprendre qu'il s'agissait d'un sujet tabou. Ne trouvant en cette réaction (négative) aucun bon sens, il prit la résolution de mener une certaine révolution en la matière dont le premier combat est aujourd'hui Les Voyants africains (le cas bamiléké : les mkam si).

A travers Les Voyants africains, Joseph FOALENG mène une lutte acharnée contre la totale ignorance qui caractérise le commun des mortels face au mode opératoire de nos dieux tutélaires et de nos ancêtres, épicentre d'une religion animiste dont les voyants sont les principaux meneurs de jeu. En même temps, il décrie l'attitude d'un occident rapace qui fait des pieds et des mains pour anéantir, voir annihiler l'Africain à travers sa culture afin de le dépouiller de toutes ses ressources naturelles telles que le pétrole, l'or, le diamant, le bois, etc.

En somme, Les voyants africains est un livre qui nous interpelle sur la valeur spirituelle de notre tradition ancestrale, sur les préjudices à elle causés par l'occidentalisation de l'Afrique et sur la nécessité impérieuse de la réformer pour l'adapter à l'évolution du temps, surtout en cette période charnière qui marque le passage de l'ère du poisson à l'ère du verseau.