Orphelin de mère dès l'âge de dix ans, Al Aboh avait grandi sous .l'autorité d'un père exigeant, impérieux et possessif à Ngah, une contrée où les jeunes étaient sous le joug pesant des traditions obscurantistes. Un jour, il fit la connaissance de Fatma, une jeune campagnarde du village Doum qui se distinguait par sa beauté. Ils se plurent dès leur première rencontre. Plus tard, Al Aboh demanda la main de Fatma. Les parents s'accordèrent et unirent leurs enfants. Malgré la bienveillance, la politesse, l'humilité et la serviabilité qui caractérisaient Fatma, son beau-père Harise la haïssait implacablement. Il la maltraitait et l'accusait de tout afin qu'elle se sépare de son fils. Mais Al Aboh aimait passionnément cette épouse vilipendée et rudoyée par ce père qu'il craignait excessivement. La vie du couple tourna au cauchemar. Toutefois, toutes les manigances combinées par le beau-père à l'égard de sa bru échouèrent. Finalement, Harise fut frappé d'une paralysie générale. Al Aboh et Fatma s'apitoyèrent sur son sort et prirent affectueusement soin de lui, en dépit de tout.