Issu d'une famille modeste, Ngadi avait un avenir prometteur et ses parents avaient fondé sur lui tout leur espoir de perpétuation de la lignée familiale. L'adolescent ne déçoit pas et bientôt obtient son baccalauréat. Et c'est ici que commence le désenchantement : le père en retraite avec une pension minable et tombant sporadiquement ne peut permettre à Ngadi d'aller étudier hors du pays. Contraint de s'adonner à de petits boulots pour survivre (manœuvre, maçon, peintre) il n'a vu l'espoir rena ître qu'au moment où il a été reçu à l'Ecole Normale Supérieur e. Mais cet espoir va s'estomper à la fin de ses études car le gouvernement avait cessé d'intégrer automatiquement les lauréats des écoles professionnelles. Ngadi et les autres diplômés sans emploi organisent des manifestations et des grèves de la faim se suivent sans succès. Comme solution ultime, Ngadi et ses camarades d'infortune décident de s'exiler pour trouver fortune ailleurs.