— Vous, vous restez, ordonne-t-il d'une voix basse, presque un murmure, pourtant suffisamment autoritaire pour me glacer sur place.

— Moi ?

Mon regard hésite entre lui et le directeur, cherchant une échappatoire. Seulement le directeur, plus préoccupé de filer, ne semble pas remarquer ma détresse.

— C'est une assistante en stage, je ne vois pas pourquoi... commence-t-il, hésitant.

— Je sais. J'aimerais voir ses notes, cela m'intéresse, déclare Sacha, d'un sérieux implacable.

— Oui, bien sûr, elle est à votre disposition. Lilya, soyez professionnelle, dit le directeur avant de disparaître, refermant la porte derrière lui.

Professionnelle ? Je retiens un rire amer. Je ne suis pas sûre de ce qui m'énerve le plus : être traitée comme un objet ou le fait que personne ne semble s'en préoccuper.

— Lâchez-moi ! Je réplique sévèrement, en tirant sur mon poignet.

Il obéit, me libérant sans un mot. Puis il retourne s'asseoir, jambes croisées, me fixant avec un calme dérangeant.

— Assieds-toi, ordonne-t-il.

Je reste debout, les bras croisés, mes yeux toujours accrochés aux siens.

— Que me voulez-vous ? je demande d'un ton sec.