Marie-Ève travaille de soir comme agente administrative au Centre hospitalier universitaire de Montréal. À minuit passé, vidée de toute énergie, elle rentre dans son petit appartement, au dix-septième étage d'une tour située juste en face de l'hôpital. Sa relation avec Sylvain la fait souffrir, elle en oublie ses propres besoins. Des locataires de son immeuble meurent, d'autres sont expulsés, pendant qu'elle lutte contre l'isolement et la dépendance. Elle essaie d'être heureuse malgré tout, sans se faire d'illusions, de s'aimer, de voir le soleil. Elle raconte son quotidien, partagé entre les soins de son chat malade, les longues sorties à vélo et le chaos du labyrinthe gigantesque de l'hôpital, dans un récit en vers d'une honnêteté brute, porteur d'une sagesse à mi-chemin entre candeur et désenchantement.