Pavel Ivanovitch Tchitchikof a parcouru la Russie pour acheter des « âmes mortes », c'est-à-dire des noms de paysans décédés après le dernier recensement et sur lesquels les propriétaires devaient payer des impôts jusqu'au prochain recensement. Il veut utiliser ces noms pour obtenir l'attribution de terres accordées uniquement à ceux qui peuvent prouver qu'ils possèdent un certain nombre de serfs. Le roman devait comporter trois parties, mais la troisième n'a jamais été écrite, et il ne reste que quelques fragments de la deuxième, dans laquelle le tableau des vices et défauts russes apparaît cependant moins sombre que dans la première partie. Dans ce grand roman Gogol nous présente une magnifique galerie de portaits. Épopée comique, picaresque, virulente, souvent irrésistible, cette oeuvre est aussi une méditation sur la Russie, sur l'Homme, sur la mort.