Mr le philosophe, [1]« je vous envoie une lettre que vous lirez peut-être ; si vous avez le temps... »

J'ai étudié votre livre « Théorie de Jésus ». Vous n'avez pas potassé votre sujet. Cela s'en ressent bougrement. À mon avis, vous êtes bien meilleur à l'oral qu'à l'écrit. Avez-vous lu « 1 et 2 Rois » et « 1 et 2 Chroniques » ? J'en doute ou alors vous n'avez rien compris ou rien voulu comprendre, et vous justifiez le dicton (que vous utilisez, dans votre livre, à l'encontre des croyants) : « Il n'y a pas de pire aveugle et sourd que celui qui ne veut ni voir ni entendre ».

L'histoire de l'Ancien Testament, c'est l'histoire chronologique du Commencement jusqu'à l'avènement de Jésus. Elle est aussi documentée que celle des rois de France de Clovis à Louis XVI. Du début jusqu'à la fin, tout tient debout. Chaque effet historique est le résultat d'une cause historique.

Mr le philosophe, cette rigueur est loin d'être respectée dans votre bouquin où vous n'honorez même pas les règles de la déontologie : vous mentez souvent par commission ou omission ou ignorance ou sottise ou erreur.

Etc. etc.

Comme vous le dites si bien « quand on parle beaucoup, on dit des bêtises, et je parle beaucoup » ; et vous en dites beaucoup. Vous écrivez beaucoup aussi (150 livres d'après vous) et des balourdises, aussi, il y en a ; et à foison.

Dans votre préface, vous parlez de votre vieux maître Lucien Jerphagnol qui souvent vous prédisez un livre sur Jésus que vous écririez un jour :

« Vous êtes là, de ce point de vue, le peintre du travail, très proche, de Zola sans jamais faire du Zola. Cela part des tripes, du cœur, de l'amour. Ce qui me fait dire qu'un jour, non pas tout de suite, vous écrirez fatalement une vie de Jésus. »

« Proche de Zola », malheureusement, ce n'est pas d'une œuvre proche de Zola que vous avez accouché. Vous nous avez fait le coup de la montagne qui accouche d'une souris, qui de plus, est bien malade, et qui ne tient pas debout sur ses quatre pauvres pattes débiles et bancales.

Mr le philosophe, « je vous envoie une lettre que vous lirez peut-être ; si vous avez le temps... »

[1] En référence à la chanson de Joe Dassin