« La paix révolutionnaire » propose une riposte aux formes modernes de la guerre, en particulier la guerre nucléaire et la guerre psychologique ; cette riposte s'apparente davantage à une manière de penser qu'à une idéologie définitive. « La paix révolutionnaire » cherche un tiers chemin entre la destruction radioactive et le pourrissement politique ; elle vise à une action dynamique fondée sur la non-reconnaissance du statu quo mondial. Cette action rejette vigoureusement toute politique d'agression, ainsi que toutes les formes de l'anticommunisme et du fascisme. Face au monopole communiste, « La paix révolutionnaire » ne cherche pas à construire d'autres monopoles qui deviendraient l'antithèse de la civilisation ; elle vise, au contraire, à améliorer le milieu international, pour enlever sa substance à la subversion. « La paix révolutionnaire » rejette aussi bien le pacifisme et l'esprit de capitulation ; elle exalte la coexistence active et la compétition avec l'organisation communiste ; elle propose, à cet effet, une stratégie entièrement inédite ; sa mission suprême consiste à transformer le monopole communiste en civilisation, sous le poids de ses propres contradictions et de sa propre subversion.