Il est effrayant, lorsqu'on est jeune et débordant de vitalité, de se trouver un jour confronté avec la maladie, celle que chacun redoute et dont on n'ose pas prononcer le nom. Mais il est encore plus dur de se heurter, dans certains hôpitaux, aux attentes interminables, au mépris de toute pudeur, au silence des grands professeurs, à une totale dépersonnalisation. Le malade, humilié, n'est plus un cas, même pas un numéro : c'est un organe. Christiane de la Bigne a vécu cette douloureuse expérience. Aujourd'hui, elle témoigne. Peu lui importe son cas personnel, elle se refuse à se mettre en avant. Si elle nous livre son histoire, c'est au nom de tous ceux qui souffrent et qui demandent non pas la pitié, mais le regard, non pas des paroles lénifiantes, mais la vérité. Au nom de ceux qui réclament, simplement, d'être reconnus pour ce qu'ils sont : des êtres humains. Un témoignage bouleversant qui est aussi un chant d'espoir.