Élisabeth Jacquet a vingt ans. Son héroïne, Cécile, petite fille puis adolescente, avance dans la vie en promenant autour d'elle un regard d'une étonnante lucidité. Les contretemps, c'est l'itinéraire d'une fille d'aujourd'hui, qui découvre peu à peu les divers paysages de la vie, de l'amour et de la sexualité. Avec un ton pointu, drôlissime, voici donc le parcours d'une combattante de l'enfance qui fabrique sa désillusion, nous fait partager ses rêves, ses dégoûts, au travers d'un quotidien souvent cynique. Au-delà d'une trame subtile, ce qui surprend à la lecture de ce premier roman, c'est la musique personnelle d'un langage, la maîtrise de l'écriture et la façon de faire passer toutes les nuances d'une sensibilité aussi affinée. Les contretemps, c'est le premier roman d'Élisabeth Jacquet. Ce ne sera sûrement pas le dernier : il y a dans ce texte toutes les qualités à quoi l'on reconnaît un authentique écrivain, avec un surprenant mélange de rigueur classique et d'accents superbement modernes.