Comment la science, ce joyau rare et cher produit par une élite, peut-elle devenir objet de consommation de masse ? Comment des énoncés, en langue ésotérique, peuvent-ils donner lieu à des lectures récréatives pour enfants sages ? Pourquoi tant de livres et de journaux qui prétendent mettre la science à la portée de tous ? Le débat sur ces questions trop souvent se fige dans un antagonisme entre les appels réitérés à une plus grande diffusion de la science, et d'incessantes déplorations des erreurs véhiculées par les médias. Pour sortir du cercle vicieux, un peu de recul s'impose. Par la double distance que procure une approche historique et internationale, ce livre invite à reconsidérer les rapports entre sciences et publics. Quelques certitudes bien ancrées sur la nécessité de vulgariser, et sur la noble mission des vulgarisateurs risquent d'en sortir ébranlées.