Au moment où le spectacle de ballet paraît jouir d'un regain de faveur, Henriette Mirochnitchenko propose une réflexion objective sur le comment et le pourquoi de la réussite (ou de l'échec) de l'art de la danse dans la société moderne, et sur les relations de cet art avec les autres activités créatrices. Des danses primitives au ballet académique, elle trace une esquisse rapide de ce que tout honnête spectateur doit connaître de son histoire ; elle brosse des portraits, et évoque le souvenir de personnalités ou d'événements qui lui ont paru importants. Ils se situent aussi bien pendant le règne de Diaghilev sur les « Ballets russes » - au cours de l'ère lifarienne de l'Opéra de Paris - ou de la floraison chorégraphique juvénile de l'après-guerre, que lors des échanges internationaux réalisés plus récemment par les grandes compagnies du monde entier. Ces échanges ont renouvelé l'inspiration, la technique et l'interprétation. La dernière partie du livre est un essai sur les qualités inhérentes à tout grand artiste de la danse, et sur la signification profonde du style d'élévation dans le ballet.