« Assez roulé comme ça, on réfléchit » est un contre plan de circulation dans la région parisienne mis au point par Paris-Écologie et la Fédération des usagers de transports. Il constitue une réponse directe au projet mégalomane approuvé par le Conseil de Paris le 21 décembre 1976. Ce plan officiel a été voté par l'ensemble de la majorité, le Parti socialiste a voté contre, le Parti communiste s'est abstenu. Le Conseil de Paris a ainsi décidé un véritable quadrillage de Paris par un réseau de radiales et de rocades, dont la voie express Vercingétorix dans le 14e arrondissement, et la généralisation du stationnement payant. En cadeau vert, il accorde 100 km de trottoirs aux piétons et 10 km supplémentaires aux autobus. Son principal objectif ? Faire rouler plus vite les automobiles. Paris Écologie et la Fédération des usagers des transports refusent ce cauchemar psychomoteur. Le contre-plan exposé dans cette brochure ne propose pas des solutions répressives comme l'interdiction de la voiture dans Paris ou la prohibition du stationnement. Mais il avance une solution de rechange qui permette de limiter radicalement les déplacements en véhicules particuliers. Il privilégie ainsi quatre modes de transports : la marche à pied, le vélo, les transports en commun et les transports semi-collectifs. « Assez roulé comme ça, on réfléchit » est suivi du « Manifeste vélorutionnaire » des Amis de la Terre. À Paris, le cycliste est sans cesse agressé, traqué, méprisé, et se trouve en perpétuel danger de mort. Par la voix des organisateurs des manifestations à vélo, il lance ici un véritable ultimatum à l'automobile et propose, lui aussi, un plan de circulation pour qu'on le laisse vivre.