On a beau passer son enfance en Saintonge, on ne grandit pas saintongeais pour autant. Ainsi, Mathieu Tournerie : depuis toujours, ses plus fortes émotions sont américaines. Surtout en cherchant bien, en épuisant ses heurs ou ses bonheurs, ses différences, ses préférences, ses larmes et ses fous rires... il y a toujours une partie de Mathieu qui doit quelque chose au pays de Hopper. La trentaine sans souci, journaliste de son état quand il s'envole, et nous avec lui, vers l'Amérique qui l'a tant fait rêver, Mathieu nous paraît prêt pour la balade. Il finira par rencontrer Laurie, quelque part dans le Missouri. Ils s'aimeront comme dans un film, sortant volontiers du champ pour nous dire leur Amérique à eux, celle de Mathieu bien sûr, mais c'est l'un des secrets que contient ce livre, celle de chacun d'entre nous. L'Amérique de celui ou celle qui accepte d'ouvrir les yeux et qui la regarde bien. Des yeux d'enfant, un vrai regard amoureux. Et par les fenêtres qui s'ouvrent, les vitres baissées des voitures, derrière les essuie-glaces : la vie seulement la vie qui passe.