Hiver 1940-41... Notrepin vit des heures d'angoisse. Son destin se joue. Les meilleurs de ses fils, les plus forts de ses bras sont derrière les barbelés allemands. Les épouses angoissées attendent les trop rares nouvelles dans leurs fermes isolées par une nature morte et hostile. Les gens de Notrepin n'aiment pas l'hiver. Ils le redoutent, parce qu'il les paralyse. Les gens de Notrepin aiment l'action. Ils sont persuadés que la pensée déprime. Ils n'aiment pas penser. Quand ils y sont contraints, c'est pour avoir des idées noires. Noires comme le temps neigeux ; tristes comme le souffle puissant et lugubre du vent du nord.