Héroïne du plus grand roman d'amour du XXe siècle, « Belle du Seigneur », Ariane est, selon la chronologie officielle d'Albert Cohen, un pur produit de son imagination. Or, Albert Cohen n'aurait pas écrit son chef-d'œuvre sans Jane Fillion. Âgée de quatre-vingt-dix ans, celle qui fut "Ariane", est vivante et elle parle. Elle raconte sa vie et sa version de leur liaison tumultueuse, de 1927 à 1929, date de leur rupture. Il ne cessera de lui écrire, mais ils ne se reverront que cinquante ans plus tard. Albert Cohen meurt en octobre 1981. Jane lui survit, dans le silence, le secret. D'une manière miraculeuse, Nathalie de Saint Phalle la rencontre. Il est dur de n'exister qu'à travers celui qui vous a fait le plus souffrir. Aussi, conquise par la merveilleuse personnalité de Jane Fillion, Nathalie de Saint Phalle s'attache-t-elle, preuves à l'appui, à la faire reconnaître comme l'inspiratrice de l'œuvre de Cohen. Enquête presque policière, essai critique et polémique, ce livre est le portrait d'une femme libre au destin singulier. Il est aussi l'histoire d'une amitié entre deux femmes que soixante ans séparent.