Entre la diminution - quantitative et qualitative - de la superficie des terres cultivables, et l'explosion démographique, s'installe la famine. On a longtemps cru que l'aide des pays riches et l'industrialisation accélérée apporteraient une solution à ce problème. Hélas, la science n'a encore pu supplanter les productions de la nature, et les implications politiques, économiques et financières de l'aide au Tiers-Monde se compliquent aujourd'hui d'une réduction des réserves alimentaires, provoquée par une rupture d'équilibre du milieu naturel dans les pays développés. Il est donc urgent - pour le Tiers-Monde - d'assurer sa propre prise en charge. Une urgence d'autant plus grande, que la mise en train d'une agriculture moderne constitue le moteur du développement et le seul moyen - par ses effets économiques autant que psychologiques - de se libérer de la famine, de la misère et de l'ignorance. L'auteur fonde son analyse sur sa propre expérience de l'Afrique, confrontée à d'autres recherches menées dans diverses parties du monde, dans une vision synthétique, qui replace toujours les problèmes économiques et techniques dans leur cadre biologique, géographique et socioculturel.