Les fluctuations excessives qu'ont subi les taux de change, au cours de ces vingt dernières années, ont, de par la perturbation des prix relatifs entre productions nationales, affecté le niveau et la structure des activités productives des pays, entravé la croissance de l'investissement et des échanges, et engendré des coûts considérables. Partant de ce constat, cet ouvrage met en évidence les facteurs macroéconomiques qui influencent les taux de change à long terme. Il accepte l'utilité analytique de la théorie de la parité de pouvoir d'achat, mais essaie d'expliquer les déviations systématiques observées par rapport à celle-ci, à partir de relations de long terme et prenant en considération les variables structurelles des économies. L'auteur propose deux méthodes, afin d'établir des taux de change d'équilibre de moyen terme, en tenant compte du caractère interdépendant des économies contemporaines. La première se fonde sur le principe de répartition proportionnelle des déséquilibres mondiaux entre pays. La seconde se réfère à une situation d'équilibre de la balance extérieure des pays. De ces deux méthodes, il résulte des taux de change susceptibles de servir de valeurs de référence dans le cadre d'un nouveau SMI, d'un système de flexibilité gérée des taux de change des grands pays industriels.