La question du financement des retraites apparaît, aujourd'hui, essentielle par ses enjeux démographiques, économiques et sociaux. Si les perspectives du régime général des salariés par répartition, sont connues, dans leur risque de déséquilibre à long terme, celles des régimes - dits spéciaux - le sont moins. Cet ouvrage en fait une présentation précise. Fondé sur l'autonomie, celle d'un secteur particulier ou d'une entreprise publique, l'équilibre des régimes spéciaux repose sur une base démographique restreinte, et donc plus fragile, face aux aléas des évolutions économiques, que le régime des salariés du secteur privé. Postes et télécommunications, transport ferroviaire, électricité et gaz, etc. : la confrontation des services publics industriels et commerciaux à l'ouverture des marchés et à la concurrence pose la question de l'avenir des régimes spéciaux - notamment à travers le handicap de compétitivité des charges de retraite -. Provisionnement des charges futures, fonds de capitalisation, coexistence avec le système de répartition, transfert à l'État ou au régime général, etc. : toutes les options méritent aujourd'hui examen. Face aux enjeux de l'avenir, on apprend toujours des comparaisons internationales. C'est pour éclairer cette question complexe, et pour surmonter un débat passionné et parfois conflictuel, celui de l'avenir des régimes spéciaux en France, que le Club Entreprises et prospective a demandé à Stéphane Hamayon et à Michel Rouquès, associés de la société de conseil Quantix, de rassembler et d'analyser l'information en provenance de quatre secteurs et cinq pays en Europe, parmi les plus riches d'enseignement.