À la fin du XVe siècle, Venise est une ville riche, puissante, dont la renommée est immense. Son pouvoir s'étend sur de nombreuses terres. Là ne circule qu'une seule monnaie, le ducat... Là ne flotte qu'un seul drapeau, le lion de Venise. Les activités commerciales de la « Sérénissime » sont encore très importantes, sa flotte imposante sillonne les mers... La cité des doges demeure au carrefour de l'Orient et de l'Europe. C'est en amoureux de Venise, que les auteurs et l'illustratrice de ce livre nous entraînent dans les ruelles animées, grouillantes, sur les marchés où les banquiers se transmettent des lettres de change, dans les ateliers des orfèvres et des célèbres souffleurs de verre de Murano... Tout comme ils nous font pénétrer dans le palais des Contarini, assister à une séance du Grand Conseil... Pourtant, la splendeur architecturale de Venise, ses beaux palais - qui longent le Grand Canal ou la place Saint-Marc - ne sauraient faire oublier la lutte quotidienne. L'eau et le sable sont des menaces constantes : il faut curer les canaux, surveiller les fondamente, enfoncer les milliers de pièces de bois, les pilotis, qui soutiennent la ville... Il faut également faire face aux attaques des puissances étrangères. Dans les chantiers navals, à l'arsenal, charpentiers et ouvriers sont à la tâche : galères à enduire de poix, voiles de chanvre à couper. D'innombrables documents d'époque ont permis de recréer cette vie passée, qui a fait de Venise l'admirable ville que nous rêvons tous de connaître.